La télémédecine : la médecine du futur ?
Quels sont les différents types de télémédecine ?
Il existe plusieurs types de télémédecine :
- La téléconsultation : elle consiste en la réalisation d’une consultation médicale à distance entre un professionnel de santé médical et un patient. Lors d’une téléconsultation, le patient peut être assisté d’un autre professionnel de santé.
- La téléassistance : elle permet à un professionnel de santé d’assister un autre professionnel médical auprès du patient. La téléassistance permet notamment de réaliser des téléconsultations avec des patients dépendants ou ne disposant pas du matériel adapté.
- La téléexpertise : elle est réalisée entre deux professionnels de santé, en l’absence du patient. Elle permet à un professionnel médical de solliciter un ou plusieurs professionnels médicaux experts en vue d’obtenir un avis médical à propos d’un ou plusieurs éléments du dossier d’un patient.
- La télésurveillance : elle habilite un professionnel médical à interpréter à distance des données de santé d’un patient, recueillies directement sur son lieu de vie. Cette surveillance à distance permet de suivre l’évolution de l’état de santé du patient et d’adapter sa prise en charge. Elle a pour objectif, entre autres, le maintien à domicile des patients.
- La régulation en centres 15 : la régulation médicale des centres 15 et les réponses médicales apportées par téléphone lors des appels au SAMU relèvent aussi de la télémédecine.
- Le télésoin : il correspond à la réalisation de soins à distance. Il concerne les professionnels de la pharmacie et les professions d’auxiliaires médicaux tels que les infirmiers, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens et bien d’autres. A distance, ces derniers vont pouvoir prodiguer des soins à leurs patients dans l’exercice de leurs compétences.
Zoom sur le télésoin
La HAS définit le télésoin comme « une forme de pratique de soins à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Il met en rapport un patient avec un ou plusieurs pharmaciens ou auxiliaires médicaux dans l’exercice de leurs compétences prévues au présent code ». Ainsi, Infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, audioprothésistes, diététiciens, prothésistes, ergothérapeutes, infirmiers, manipulateurs d’électroradiologie médicale, ocularistes, opticiens lunetiers, orthopédistes orthésistes, orthophonistes, orthoprothésistes, orthoptistes, pédicures podologues, podo-orthésistes, psychomotriciens, techniciens de laboratoire médical et enfin les pharmaciens pourront dorénavant pratiquer légalement des actes à distance.
Cependant, il existe des conditions. En effet, il faut que le télésoin relève d’une décision partagée avec le patient, que le patient ait le matériel requis et bien évidemment que la présence du professionnel de santé aux côtés du patient ne soit pas requise. La HAS explique également que « le télésoin doit être préparé, les lieux doivent être calmes et respecter la confidentialité des échanges, le professionnel doit s’authentifier, vérifier l’identité du patient, veiller à la qualité du son et de l’image, favoriser l’expression et la compréhension du patient ou de ses accompagnateurs, rédiger un compte rendu puis le transmettre au patient, au médecin traitant et aux autres professionnels impliqués dans le parcours de santé. »
Les prédispositions requises afin de mettre en place le télésoin sont :
- Des locaux adaptés au télésoin, c’est-à-dire calmes, sans risque d’être dérangé inopinément, et garantissant la confidentialité des échanges ;
- Une information du patient sur les modalités pratiques de l’acte, la possibilité d’être accompagné et la confidentialité ;
- Des outils numériques permettant la vidéotransmission, qui est la condition pour pratiquer le télésoin.
Les avantages et inconvénients de la télémédecine.
La télémédecine fait tout d’abord gagner du temps aux médecins, professionnels de santé et patients. En effet, elle permet de partager plus rapidement et efficacement les informations entre les professionnels. Elle permet également de désengorger les cabinets médicaux pour des pathologies bénignes, pour communiquer des résultats d’analyse ou encore pour de simples renouvellements d’ordonnance. Aussi, la télémédecine est sans doute la solution la plus crédible au problème des déserts médicaux. En effet, certaines régions isolées manquent cruellement de médecins généralistes et il faut parfois faire des dizaines de kilomètres pour consulter. La télémédecine permet une meilleure coordination des professionnels de santé dans le suivi des patients, notamment grâce au dossier médical partagé (DMP).
La télémédecine doit être une solution complémentaire et non devenir une solution principale. En effet, en raison de l’inégalité face à l’accès aux technologies numériques, il est important de considérer la télémédecine comme complémentaire. Déjà fortement discriminante dans le milieu professionnel où pour les démarches administratives, la fracture numérique ne doit pas également être un frein pour bien se faire soigner.
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