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BioSample cigarette dans un cendrier

Lutte contre le tabagisme, retour du Mois sans Tabac

Le tabac est un produit fabriqué à base de feuilles séchées de plantes de tabac. Sa commercialisation est promue par l’industrie du tabac. Depuis un certain nombre d’années, le tabac est soumis à différentes taxes qui varient selon les pays. Le tabac est le plus souvent consommé sous forme de cigarettes, mais il peut être consommé avec une pipe ou encore être mâché.

Il génère chez le consommateur une forte dépendance. C’est un produit psychotrope, c'est-à-dire qu’il agit principalement sur le système nerveux central des individus. Il provoque ainsi des modifications psychologiques et comportementales en agissant sur la perception, la sensation, l’humeur et autres. Sa dépendance peut entrainer un individu à fumer jusqu'à 20 cigarettes par jour voir plus.

La dépendance à la consommation entraîne environ 6 millions de décès par an dans le monde. De plus, sur ces 6 millions, 600 000 sont des non-fumeurs qui ont été exposés à la fumée du tabac, appelés les fumeurs passifs. Ces personnes qui ne consomment pas de tabac, sont exposées à trop haute dose à la fumée nocive du tabac à cause de leur entourage.

En France, le tabac est responsable de près de 60 000 décès par an et de 90% des cancers du poumon. 

 

La composition 

La composition d’une cigarette est assez complexe. La fumée rejetée lors de sa combustion contient environ 400 composés chimiques dont :

  • 250 dangereux pour la santé 
  • 50 reconnus comme cancérigènes.

 

L’industrie du tabac 

Le marché du tabac est composé de très grands acteurs. 70% du marché hors Chine est réalisé par seulement 4 multinationales possédant plusieurs marques chacune. 

  • Philip Morris International
  • British American Tobacco
  • Japan Tobacco
  • Imperial Brands

L’industrie du tabac est estimée à 7 millions de tonnes. Une production dominée par trois grands pays : la Chine, l’Inde et le Brésil qui réalisent plus de 60% de la production mondiale.


Novembre, le mois sans tabac 

Ce lundi 1er Novembre a débuté la 6ème édition du mois sans tabac. Santé Publique France est en partenariat avec le ministère des Solidarités et de la santé ainsi qu’avec l’assurance maladie pour cette grande campagne. Une opération qui offre aux fumeurs un accompagnement au sevrage jour après jour. 

On comptait au 22 octobre 2021, 52000 inscrits sur la plateforme dédiée à l’opération. Une campagne qui suscite de plus en plus d’engouement de la part du public. Les tentatives d’arrêts sont en hausse depuis le lancement de l’opération en 2016. Santé Publique France a renforcé cette année son dispositif d’aide à l’arrêt en permettant à tous les participants d’accéder facilement à une consultation d’aide. Une campagne qui trouve un soutien auprès de grandes entreprises et auprès de la télévision. Beaucoup de personnalités et entreprises participent ainsi à leur manière en soutenant les participants. 

Le mois sans tabac contribue chaque année à créer une communauté ayant une ambition commune : surmonter l’envie de fumer. L’édition 2021 arrive avec des nouveautés telles que l’arrivée sur Wanted Community, une communauté d’entraide présente sur Facebook. Le but étant de regrouper le plus de participants sur diverses plateformes pour offrir une 

En quelques chiffres clés, le mois sans tabac, c'est plus de 900 000 inscriptions depuis 2016, une édition 2020 avec plus de 125 000 inscriptions et plus de 123 000 téléchargements de l’application.

 

L’impact sur les tentatives d’arrêt

Les cinq premières éditions ont enregistré plus de 900 000 inscriptions au total. Les résultats fournis par Santé Publique France montrent ainsi que les résultats sont impressionnants. En effet, sur la période de 2016 à 2019, près de 1,8 million de tentatives d’arrêt ont été attribuables au Mois sans tabac. Soit plus du double du nombre d'inscriptions en ligne. Le taux de tentative d’arrêt est en perpétuelle hausse depuis le lancement de la première édition en 2016.

Pourquoi un mois ?

Trente jours, c’est la durée qui multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement. Un mois sans tabac, c'est aussi se donner des objectifs sur une période définie et connue. Pas de chance de se perdre en commençant le 2 ou le 14, on associe l’arrêt à un mois précis. 

En effet, les 30 jours permettent de réduire considérablement les symptômes de manque qui se traduisent souvent par de la nervosité et de l’irritabilité. 

 

Le programme d’accompagnement de novembre

Pour la 6ᵉ édition du Mois sans Tabac, Santé Publique France a décidé de renforcer le dispositif d’accompagnement pour les fumeurs. Trente jours, pour un individu qui n’est pas dépendant, cela semble anodin, toutefois ça ne l’est pas. C’est pourquoi, pour ces mois sans tabac, il faut réellement proposer un accompagnement aux participants, apporter un soutien.

Les individus se lancent dans les pires premiers jours de sevrage. Ils ont besoin de se sentir épaulés. Ainsi, les participants au défi pourront, lors de ce mois, bénéficier d’un accompagnement personnalisé :

  • Accès à un entretien d’aide à l’arrêt personnalisé
  • Une consultation avec un professionnel de la santé
  • Une consultation par téléphone
  • Entretiens individuels ou collectifs


L’objectif est de pousser l’accompagnement le plus possible pour donner les clés de la réussite de ce défi. Une méthode efficace et prouvée, l’aide d’un professionnel de la santé augmente de 70% les chances de réussite d’un sevrage.

Pour que ce mois sans Tabac soit le plus efficace, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour favoriser l’information. On retrouve ainsi plusieurs supports :

  • Le site tabac-info-service
  • L’application Tabac info service
  • Les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram de Santé Publique France
  • Le kit d’aide à l’arrêt du Mois sans Tabac

 

La participation des médias

Enfin, les médias prennent de plus en plupart à ce projet pour apporter un soutien aux participants. Les médias participent ainsi à soutenir un public plus large comme le font TF1, France 2 et M6. Trois animateurs vont ainsi faire passer leur message de soutien aux fumeurs dans des spots TV diffusés pendant ce mois.
 


Des effets sur la santé, mais aussi sur l’environnement 

La culture de tabac nécessite des millions d’hectares dans le monde. De plus, son séchage demande une très grande quantité de bois. Ainsi, environ 20 kg de bois sont utilisés pour le séchage d’un kg de tabac. La production entraîne ainsi une déforestation très importante. On estime que la production de tabac participe à 4% de la déforestation mondiale, ce qui représente pas moins de 600 millions d'arbres coupés chaque année.

Des conséquences dramatiques étant donné l’importance de lutter contre la déforestation mondiale pour notre population. Un enjeu qui est ainsi écrasé par de nombreuses industries telles que celle du tabac. 

En plus de détruire des écosystèmes dans plusieurs régions du monde, le tabac détruit aussi les paysages. Les consommateurs de tabac ne considèrent pas leurs gestes, le fait de fumer comme un acte de pollution.

 
Le tabac, source de pollution

Je vous propose de sortir marcher 15 minutes en ville, sur un chemin de campagne ou encore en bord de plage. Combien de cigarettes trouvez-vous au sol ? Les consommateurs de cigarettes ne font pas attention à leurs gestes, c’est un fait qui se remarque partout dans notre environnement.

Jeter une cigarette par terre. Un geste sans grande incidence à première vue, mais qui a de grandes conséquences. Il faut en prendre conscience, fumer à un impact écologique monumental.

L’impact ne se limite pas à la pollution générée par les mégots de cigarettes, il est principalement dû à la culture du tabac qui nécessite énormément de ressources et d’énergie. Un fumeur a une empreinte carbone bien plus élevée que la moyenne, épuise une quantité d’eau supérieure à celle d’un foyer et mobilise autant d'énergie qu’une famille.

Le tabac provoque de réels dégâts environnementaux, grâce à sa culture et sa consommation.



Le substitut nicotinique pour aider stopper la consommation de cigarettes

Le substitut nicotinique est un médicament à base de nicotine présenté sous forme de patch, pastilles ou gomme. Ce type de médicaments permet de doubler les chances d’arrêter de fumer après six mois d’utilisation. Il est préférable d’aller consulter un médecin et d’aller en pharmacie avec une prescription pour utiliser correctement les substituts.

Les traitements par substituts nicotiniques ont plusieurs fois prouvé leur efficacité dans l’arrêt du tabac. Ces substituts sont remboursés par l’assurance maladie depuis 2018, lorsqu’ils sont prescrits par des médecins. En 2020, environ 1 million de personnes en France ont eu recours à ces traitements pour arrêter de fumer, un chiffre qui a triplé en trois ans, ce qu’on explique par le remboursement de ces traitements. 
 



Les bienfaits de l’arrêt du tabac sur la santé

  • Après deux jours : meilleur sens de l’odorat et du goût
  • Après un mois : meilleure mine
  • Après trois mois : hausse de l’énergie et meilleure respiration
  • Après un an : forte diminution des risques d’avoir une maladie du cœur
  • Après dix ans : risque de cancer du poumon divisé par deux.

Le mois sans tabac a pour but d’aider et d’accompagner les fumeurs dans un sevrage qui peut certes être compliqué, mais qui devient de plus en plus accessible à tous. 

Arrêter le tabac, c'est préserver sa santé, son environnement, son entourage et son portefeuille. Alors en novembre, on arrête ensemble.

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