Obésité, comment lutter contre ce phénomène en constante hausse ?
Qu’est-ce-que l’obésité ?
L’obésité a été définie par l’OMS en 1996 comme un excès de masse graisseuse provoquant une modification du tissu adipeux. Ce phénomène entraîne des conséquences néfastes sur la santé pouvant réduire l’espérance de vie. L’obésité peut résulter de plusieurs facteurs : de l'alimentation, de la génétique, de l'environnement, qui tous contribuent au développement et à la progression de cette maladie dans l’organisme.
L’obésité est considérée comme une maladie qui résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques d’un individu.
Pour définir l’obésité, l’indice de masse corporelle (IMC) permet d’établir un rapport entre le poids et la taille d’un individu. Il permet ainsi de définir les personnes en surpoids, obèses et celles atteintes d’obésité morbide. Lorsque l’IMC dépasse 30 on parle d’obésité, quand il dépasse 25, on parle de surpoids. Pour calculer cet indice, il faut diviser le poids par la taille au carré d’un individu, des calculateurs sont accessibles très facilement sur internet.
Quelles complications ?
- Diabète
- Maladies cardiaques
- Cancers
- Troubles hormonaux
- Maladies articulaires
- Maladies respiratoires
- Hypertension
Ces complications peuvent aussi entraîner le décès, 2,8 millions de personnes meurent chaque année à cause de cette maladie. Ce qui fait de l’obésité la cinquième cause de mortalité, selon l’OMS.
Un problème de santé publique
Beaucoup d'études ont montré que le nombre de personnes souffrant d’obésité a énormément augmenté au cours des 30 dernières années, et ce, dans le monde entier. C’est pourquoi l’obésité est désormais considérée comme un problème de santé publique. Les études ont démontré que cette obésité entraîne de grandes complications aux niveaux cardio-vasculaires, respiratoires et rhumatologiques.
L’obésité touche 17% des adultes en France et 13% dans le monde. De plus, c’est une maladie qui concerne la quasi-totalité de la planète. Selon l’OMS, 39% des adultes sont en surpoids dans le monde et 13% obèses. Des indicateurs qui peuvent sembler flous, mais qui démontrent une présence de la maladie très forte. En 2017, le nombre de personnes obèses avait atteint le triple du nombre indiqué en 1975.
Des multiples facteurs
On trouve de nombreux facteurs pouvant provoquer l’obésité chez un individu. Le changement alimentaire joue un rôle principal dans l’émergence de la maladie. Par le changement alimentaire, on compte surtout l’augmentation des portions à chaque repas, l’augmentation du nombre de repas et la consommation d’aliments plus caloriques. Dans l’hygiène de vie, on compte notamment le fait de placer la télévision comme loisir quotidien à la place d’une activité physique par exemple ou encore la pratique élevée de jeux vidéo.
Le mode de vie par jour a, lui aussi, son importance, un manque de sommeil, une irrégularité des repas ou le travail à des heures variées, tous ces éléments viennent perturber l’horloge biologique et un certain équilibre, ces facteurs vont ainsi augmenter le risque de prise importante de poids.
Enfin, parmi les plus gros facteurs, on compte aussi le stress, les maladies, la prise de médicaments, l’exposition à la pollution atmosphérique. Les facteurs présentés sont les plus impactants pour l'obésité des individus, toutefois il en existe une multitude.
Ces facteurs ont une très grosse influence sur la prise de poids, cependant ils ne suffisent pas à expliquer l’augmentation de l’obésité des individus. En effet, deux individus peuvent avoir le même mode de vie, mais l’un prendra plus de poids que l’autre.
Le phénomène génétique
La prédisposition génétique a un rôle primordial dans le phénomène de prise de poids, une influence particulière. Les différences génétiques de chaque individu aident à expliquer le phénomène de prise de poids.
Une étude a démontré qu’un individu a entre 2 et 8 fois plus de chances de devenir obèse si un ou des membres de sa famille le sont, eux aussi,, qu’un individu pour qui ce n’est pas le cas. Une équipe de recherche française de l’Inserm et du CNRS a identifié les gènes impliqués dans la prise de poids et l’obésité sévère. Les chercheurs ont ainsi expliqué que chaque gène n’a qu’un petit rôle dans la prise de poids, mais que c’est l'interaction avec les facteurs externes cités précédemment qui augmente la contribution de ces gènes à forte dose.
Le plan national de prévention contre l’obésité
Dans le but de lutter contre l’obésité, la France a décidé de mener un plan de prévention en 2018. Ce plan est composé de plusieurs objectifs à atteindre d'ici à 2023.
- Diminuer de 15% l’obésité et stabiliser le surpoids
- Diminuer de 20% le surpoids et l’obésité chez les enfants et adolescents
Comment aider les personnes atteintes d’obésité ?
La prise en charge médicale reste la première solution pour accompagner un individu malade d’obésité dans sa prise de conscience et sa mise en action pour maintenir sa santé et réduire son poids.
L’activité physique régulière devient la première réponse : 150 minutes d’activité modérée ou 75 minutes d’activité intense par semaine pour maintenir la santé physique. Toutefois, l’activité physique seule ne peut pas suffire, l’individu est ainsi accompagné par une équipe médicale complète.
Le premier traitement efficace :
- Alimentation : manger modérément, varier les plats, 3 repas par jour, ne pas grignoter, réduire les ennemis du poids (charcuterie, alcool, viande grasse, sodas, fritures)
- Activité physique régulière : escalier ou ascenseur, courses quotidiennes à pied, sortir un arrêt de bus avant (ville), marcher 15 min pendant nos pauses, pratiquer un sport
L’activité physique comme traitement scientifiquement prouvé
La prescription d’activité physique pour les adultes en surpoids et obèses a de nouveau été modifiée pour correspondre au mieux et aider toutes ces personnes. De nouvelles directives aux effets positifs multiples.
La solution : réaliser un minimum de 10 000 pas par jour. Pour le maintien de la bonne santé d’un adulte sans maladie ou problèmes physiques, il a été prouvé récemment que 7 000 pas sont suffisants pour rester en bonne santé et réduire les risques cardio-vasculaires. Cependant, pour une personne en surpoids ou obèse, l’activité physique devient une partie intégrante sur la prise en charge du poids.
Des chercheurs de l’association européenne d’étude de l’obésité ont analysé des données et publié sept articles en juillet, composés de plusieurs recommandations. Une synthèse a confirmé l’efficacité de l'activité physique au niveau de la santé. Celle-ci aurait donc une influence sur les facteurs de risques cardiovasculaires très importante sur le long terme, et cela, indépendamment de la perte de poids :
- Baisse de la pression artérielle
- Amélioration de la sensibilité à l’insuline
- Diminution de la masse graisseuse et de la graisse située dans le foie
- Amélioration de la qualité de vie
- Amélioration des capacités cardiorespiratoires et de la force musculaire
Ces études prouvent ainsi que l’activité physique régulière est d’une importance primordiale dans l’amélioration de la santé des individus. L'activité physique ne rime plus uniquement avec sport et perte de poids. Beaucoup d’études démontrent aujourd’hui que l'activité physique devrait être intégrée au traitement de maladies chroniques systématiquement et le plus tôt possible.
L’obésité et le surpoids touchent beaucoup de personnes en France et dans le monde, beaucoup d’associations aident à trouver des solutions pour améliorer la santé des personnes malades. En lien avec l’article du 22/10/2021 de notre blog, la thérapie naturelle démontre une fois de plus son rôle primordial dans la santé. En effet, l'activité physique est désormais un des points essentiels d’aide à l’amélioration de la santé des patients.
Être atteint d’obésité ne signifie pas être condamné, agissons pour notre santé.
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