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Le variant DELTA : une menace pour le monde ?

Le variant Delta ou son nom scientifique B.1.617, apparu pour la première fois en Nagpur en octobre 2020, a fait des milliers de morts en Inde. Il est actuellement le plus présent au Royaume-Uni.

Considéré comme soixante fois plus contagieux que son homologue anglais, le variant Delta sévit dans de nombreux pays dans le monde. C’est pour cette raison que le ministère de la Santé a pris des mesures sur le dépistage du SARS-CoV-2. Il est désormais demandé aux laboratoires et professionnels de santé réalisant un dépistage de systématiquement questionner tout individu se faisant tester sur un potentiel séjour ou contact avec une personne ayant séjourné en Inde dans les quatorze derniers jours précédant la date des symptômes.

Une seule dose de vaccin diminue le risque d’infection de 30% contre le variant Delta. Cela est principalement dû au fait que ce variant divise par trois le nombre d’anticorps produits par le vaccin Moderna et Pfizer. Cependant, deux doses de vaccin modèrent à 80% les risques d’infection. D’après de récentes études, dès la première dose de vaccin, le risque d’hospitalisation est réduit de plus de 75%, et ce, quel que soit le variant. Après la deuxième dose, la diminution de ces risques passe à 90%.

Le variant, en plus d’être plus transmissible, se diffuse notamment chez les jeunes et les enfants. En Inde, en mai 2021, 65% des nouveaux malades avaient moins de 45 ans.

Les symptômes ne sont également plus les mêmes. Les personnes infectées ont des maux de tête, des douleurs à la gorge et le nez qui coule, ce qui s’apparente à un rhume ou la grippe. Cela est problématique puisque les personnes contaminées ne s’en rendent pas compte et ne prennent pas les mesures nécessaires pour ne pas transmettre ce variant.

 

Le variant à l’échelle nationale

En France, le variant Delta a été détecté en avril 2021. Cette mutation concerne 9 à 10% des nouvelles contaminations françaises, ce qui est à un niveau comparable de ce que l’on peut observer en Allemagne ou aux États-Unis. Les Landes sont le territoire le plus touché par ce variant avec 70% des nouveaux cas infectés par le variant. Plus de 250 cas aurait déjà été comptabilisé, la plupart concernant des sujets jeunes et non vaccinés.

L’Ile-de-France et le Bas-Rhin sont tous deux dans un état de plus en plus préoccupant. Dans ce dernier, la population de jeunes adultes a été particulièrement affectée, en partie à cause d’un cluster dans une école d’enseignement supérieur à Strasbourg. Il y a aussi en Provence-Alpes-Côte d’Azur plusieurs clusters familiaux, professionnels ou scolaires. Il y a également d’autres clusters de plus petite taille partout en France.

 

Le variant à l’échelle mondiale

Déjà de plus en plus présent en France, il est recensé dans plus de soixante-quinze pays selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La majorité des cas sont situés en Inde, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne et à Singapour.

La circulation de cette mutation du virus, plus contagieux, incite déjà plusieurs pays à fermer leurs frontières à certains ressortissants.

Au Royaume-Uni, le variant Delta est plus souvent identifié que le variant anglais. Au début du mois de juin, celui-ci représente 96% des nouveaux cas. C’est d’ailleurs pour cette raison que Boris Johnson décide de décaler de quatre semaines le déconfinement en Angleterre. Et pour cause, ces dernières semaines, le nombre de contaminations est passé de deux mille à sept mille par jour.

En Russie, près de 90% des nouveaux cas à Moscou sont dus au variant Delta. Moscou est passé de 13 000 à 17 000 lits pour les patients de la COVID-19 et compte aller jusqu’à 20 000.

Dans d’autres pays, les chiffres sont alarmants : en Allemagne, le variant Delta a augmenté de 50% en une semaine et 60% en Belgique.

 

Une variante du variant ?

Déjà aperçu dans une dizaine de pays, le Delta Plus est une nouvelle mutation du variant indien encore plus dangereuse que le variant Delta. Elle n’est pour le moment pas recensée en France.

Pour le moment très peu répandue, la mutation fait peur à l’Inde et le Royaume-Uni, les deux pays les plus touchés par le variant. Celui-ci, selon un communiqué du ministère de la Santé Indien, “s’accroche plus facilement sur les récepteurs des cellules pulmonaires et réduit la réponse de l’organisme aux anticorps monoclonaux.”

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